Description détaillée
René Frégni, né le 8 juillet 1947 à Marseille, est un écrivain français.
Dès l’entrée au CP, il subit les moqueries des enfants qui l’appellent « quatre oeil ». Blessé, René jette ses lunettes et n’en portera plus jusqu’à l’âge de 19 ans. Il rate sa scolarité et traîne, toute sa jeunesse, avec une bande de chenapans dans les rues de Marseille.
Déserteur à 19 ans, il vit cinq ans de petits boulots à l’étranger sous une identité d’emprunt puis revient en France.
Il a connu une existence mouvementée avant de se consacrer à l’écriture. Il a exercé divers métiers, dont celui d’infirmier psychiatrique, et a longtemps animé des ateliers d’écriture à la prison des Baumettes de Marseille.
Lors de son séjour en prison militaire, il découvre tour à tour les grands écrivains qui l’accompagneront toute sa vie : Giono, Céline, Camus et Flaubert. C’est là aussi qu’il écrit son premier poème : il ne lâchera plus ni son cahier ni son stylo. Quarante ans d’écriture et d’évasions.
Il est aujourd’hui l’auteur de tant de livres, imprégnés de ses voyages et de son expérience avec des détenus.
L’essentiel de son œuvre est disponible dans la collection Folio-Gallimard.
La ville est au centre de tous les romans qu’il écrit mais chaque page traverse des forêts, des hameaux perdus, des plateaux sauvages. Toute l’œuvre chemine entre la noirceur des hommes, la lumière de la mer et la beauté des femmes. Son âme est Manosquine autant que Marseillaise.
Il écrit également des livres pour enfants.
La plupart de ses romans ont reçu un Prix littéraire et sont traduits en 6 langues
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2025 : Marseille, Editions Cairn
Marseille est un pays : Par des textes édités ou inédits, René Frégni clame à la ville de son enfance tous les mots de l’amour. On y lit sa passion pour les ruelles, les bateaux, les ombres bleutées et les silhouettes incandescentes des femmes. Marseille est un pays : Sur les traces de l’homme devenu écrivain, par ses photographies, Frédérique Marie Miñana, nous offre une errance de bleus, de gris et de blancs. Nous dévoile, à chaque cliché, un fragment du portrait qui se dessine page après page: celui d’une Cité brûlante de toutes ses passions.
2023 : Minuit dans la ville des songes, Editions Gallimard
"J'avais été jadis un voyageur insouciant. Je devins un lecteur de grand chemin, toujours aussi rêveur mais un livre à la main. Je lus, adossé à tous les talus d'Europe, à l'orée de vastes forêts. Je lus dans des gares, sur de petits ports, des aires d'autoroute, à l'abri d'une grange, d'un hangar à bateaux où je m'abritais de la pluie et du vent. Le soir je me glissais dans mon duvet et tant que ma page était un peu claire, sous la dernière lumière du jour, je lisais. J'étais redevenu un vagabond, mal rasé, hirsute, un vagabond de mots dans un voyage de songes." Ce roman est le récit d'une vie d'errance et de lectures, aussi dur que sensuel, aussi sombre que solaire. Le chaos d'une vie, éclairée à chaque carrefour périlleux par la découverte d'un écrivain. René Frégni, conteur-né, ne se départit jamais de son émerveillement devant la beauté du monde et des femmes. Fugueur, rebelle, passionné de paysages grandioses, qui restent pour lui indissociables des chocs littéraires. Un homme qui marche un livre et un cahier à la main.
Prix des lecteurs du Var, Prix Malesherbes, le Libraire du Roi, Prix de l’Académie des Lettres d’Aix-en-Provence.
2021 : Dernier arrêt avant l'automne, Editions Gallimard
"Il n'y a que des mots d'amour, les autres n'existent pas. Je vais chercher, au fond de moi, toutes les routes que j'ai parcourues, celles qui m'attendent. Les visages que j'ai aimés, les autres ont disparu dans la brume de la mémoire. Oublierai-je le visage de cet homme que je n'ai jamais vu ?" Écrivain en mal d'inspiration, le narrateur se rend dans un village de Provence où un riche propriétaire lui a confié la garde d'un monastère inhabité, niché dans les collines. Il s'y installe avec pour seule compagnie un petit chat nommé Solex. Un soir, en débroussaillant l'ancien cimetière des moines, il déterre une jambe humaine fraîchement inhumée. Mais quand il revient avec les gendarmes, la jambe a disparu... Qui a été tué ? Et par qui ?
2024 : Déserter, Editions Arthaud
" L'écriture est ce qui m'a le plus éloigné de la mort. J'ai fait trente-six folies dans ma jeunesse, vécu de nombreuses vies, mais cette peur de devoir mourir était toujours au creux de mon ventre, comme un rat. Dès que je prends mon stylo et ouvre mon cahier, cette obsession s'évanouit." Comment forcer le destin et trouver sa place ? Né en 1947 à Marseille dans un milieu populaire, René Frégni a découvert très tôt l'injustice et la cruauté humaine. Déserteur de l'école et de l'armée, il a fait ses humanités dans les collines provençales, en prison, puis sur les routes d'Europe. Au cours de ces entretiens, ce rêveur des sentiers installé dans le pays bleu de Giono évoque ses lectures (Camus, Genet, Céline), les lieux et les êtres qui l'ont façonné : les quartiers marseillais de Château-Gombert et du Panier, la Corse de ses ancêtres, Manosque, les prisons où il anime des ateliers d'écriture, ainsi que la figure maternelle. "Ma mère est le personnage de ma vie. Elle m'a légué son immense sensibilité, mon seul héritage, mon seul trésor : j'écris comme elle parlait, pensait et ressentait."
2006 : L'été, Editions Gallimard
"Laver les verres et les tasses, debout derrière le comptoir, en regardant les femmes traverser la place, voilà mon plaisir. Les voir surgir des ruelles et s'avancer en toute saison, élégantes, sûres d'elles et parfumées pendant que l'eau chaude ruisselle sur mes mains." Paul tient un restaurant dans le sud de la France. Une vie simple de soleil et d'amitié brute. Un jour d'été, une femme prénommée Sylvia percute sa vie tel un météore. Sylvia aime un peintre maudit qui vit dans une cave. Amante fêlée d'une inhumaine beauté, elle entraîne Paul dans les rêts d'une passion diabolique, parasitée par le spectre d'un rival intouchable ou presque... D'une écriture sensuelle, René Frégni fouille les méandres d'un amour dévastateur et implacable, véritable tragédie se jouant sous un soleil aveugle. Installant une tension psychique extrême, il réinvente, dans le cadre chaleureux d'un restaurant méridional, l'éternelle et brûlante chorégraphie d'Éros et Thanatos.
2012: La fiancée des corbeaux, Editions Gallimard
"Je n'ai jamais vu autant de corbeaux qu'autour d'Isabelle. Dès l'aube ils noircissent les trois grands chênes qui dominent sa maison. Ils restent là des jours à observer ses gestes, ses pas, la douceur de sa vie. Je suis comme eux, je les comprends." René Frégni marche chaque jour sur des chemins où ses filles ont couru, grandi, avant de partir vivre leur vie. Seul désormais, il sillonne inlassablement une Provence brûlée par l'été et le gel. Dans un décor âpre et sauvage, il croise d'étranges silhouettes ; un vieil homme sans mémoire regarde comme des fantômes les arbres qu'il a plantés, un truand qui a passé vingt-sept ans dans l'ombre des prisons lui raconte les lambeaux solitaires et violents de sa vie, une femme d'une mystérieuse douceur traverse des champs de neige suivie, de loin en loin, par un nuage de corbeaux. Comme une suite à Elle danse dans le noir, ce journal est un chant d'amour qui monte des vastes déserts de pierre et de lavande que l'on découvre dès que l'on quitte Banon, Manosque ou Moustiers-Sainte-Marie, un chant mélancolique et lumineux ; un voyage parfois cruel vers la tendresse et la beauté.
2014: Sous la ville rouge, Editions Gallimard
Charlie Hasard habite à Marseille. Ce solitaire ne connaît que deux passions : l'écriture et la boxe. Il a subi de nombreux échecs auprès des éditeurs, et trouve un exutoire dans les séances d'entraînement. Quand un de ses textes attire enfin l'attention d'un éditeur parisien, Charlie est persuadé que sa vie va enfin changer… C'est en réalité le début pour lui d'un effrayant engrenage. L'histoire de cet écrivain cherchant ses mots à coups de pioche se déroule dans le cadre lumineux et violent de Marseille, que René Frégni décrit avec le lyrisme sensuel qui est sa marque. Sous la ville rouge : à la fois un thriller redoutablement efficace et une fable sur le désir d'écrire.
2024 : Les gabians se lèvent à 5 heures, Editions Cairn
Un écrivain revient à Marseille, la ville où il est né, pour y retrouver les grandes émotions de l’enfance. Dans les nouvelles suivantes surgit une inconnue ivre de chair, de mots et de fantasmes sadomasochistes ; le paradis d’un petit village basculant dans une folie meurtrière ; les clameurs d’un Marseille illuminé par les mystères du ballon rond ; les rêves d’amour des taulards ; un homme enlevant pour quelques grammes de tendresse un nourrisson la nuit de Noël et quelques songeries sur les toits aux couleurs de Giono.
2019 : Les vivants au prix des morts, Editions Gallimard
Chaque midi, sur les quais du Vieux-Port, les poissonnières se mettent à crier : "Les vivants au prix des morts !" Et l'on se demande s'il s'agit du poisson ou de tous ces hommes abattus sur un trottoir, sous l'aveuglante lumière de Marseille… René préfère à l'agitation de la ville la quiétude de l'arrière-pays et la douceur d'Isabelle. Mais Kader, un détenu qu'il a rencontré lorsqu'il animait des ateliers d'écriture à la prison des Baumettes, s'est évadé. Kader, un encombrant revenant, belle gueule de voyou, braqueur multirécidiviste, spécialiste de l'évasion, traqué par toutes les polices, est en quête d'une planque.
Tarifs
Accès libre. Achat livres / BD payants.